Dirt Rally 2.0 Jeu de course automobile rallye Koch MediaMegane RX

Dirt Rally 2.0, un jeu de course addictif à la sauce gestion d’équipe

Avis aux fans de RPG et aux pilotes d’engins mécaniques de toutes époques, Dirt Rally 2.0 est arrivé ! Ce nouvel épisode de la série des Dirt est là pour réconcilier les joueurs avec le style si particulier des jeux de rallye. Mais surtout, encore une fois, pour vous pousser dans vos retranchements.

Sorti le 26 février sur Xbox One, Steam et PlayStation 4, Dirt Rally 2.0 apporte un souffle nouveau à la licence en piochant des idées à droite et à gauche. Des choix glissants pour un jeu spécialiste du tout terrain.

Des tonnes de défis…

Un des gros reproche que vous pourrez entendre partout concernant Dirt Rally 2.0 est le manque de diversité des revêtements. Je reviendrai sur ce point mais ce qui compte c’est qu’il est largement compensé. En effet, la première fois que l’on lance le jeu, on découvre un menu principal qui propose des choix de courses à n’en plus finir.

Dirt Rally 2.0 ne s’adresse pas à tous les joueurs et privilégie les compétiteurs. On sent tout de suite que le jeu se tourne vers l’e-sport et les différents types d’épreuves en sont la preuve flagrante.
Au-delà des classiques championnats de rallye ou de rallye cross, le jeu propose plus d’une dizaine de défis qui vous mèneront à travers le monde.

…mais pas si variés

Il existe en réalité trois types de défis différents qui comportent chacun trois instances. Les défis quotidiens sont constitués d’une unique spéciale dans sa version longue. Les défis hebdomadaires comportent 4 spéciales ou une épreuve. Et les défis mensuels comportent plusieurs épreuves allant jusqu’à 9 spéciales chacune. Je n’ai pu tester qu’un seul défi mensuel pour pouvoir vous fournir ce test au plus tôt.

Les points importants à retenir sur ces défis sont les suivants :
Il n’est pas possible de recommencer une spéciale quel que soit la longueur de votre défi.
Vous ne changerez jamais de voiture au cours d’un défi. Il est donc primordial de bien choisir sa voiture.

En parlant de voiture, les défis portent sur des catégories prédéfinies donc il vous sera nécessaire d’en acheter pour y accéder. Mais cela signifie que vous aurez une voiture de base avec au mieux les améliorations accessibles de base.

Ce dernier point est important car même en étant un bon pilote, si vous n’avez pas amélioré votre véhicule au maximum, vous ne pourrez pas suivre le rythme des premiers. Sachez par ailleurs que, même si dans tous les défis contre des temps humains le jeu vous présente le temps du premier, en défi IA vous serez comparé au dernier pilote et non au premier. Un choix étrange mais surtout frustrant quand on passe la ligne d’arrivée.

…accessibles après être passé à la caisse

Parmi les défis proposés, seuls les défis de la communauté et les défis IA seront accessibles de base. Il existe des défis dédiés aux possesseurs du Season pass, les défis D+. Ces défis se déroulent sur les spéciales que vous pourrez débloquer avec votre portefeuille ou avec les véhicules du précieux Pass.

Enfin, pour les possesseurs de l’édition Deluxe, il sera possible de frimer sur les défis Prime des véhicules dont vous disposez dans cette version (ou via achat des DLC liés).
Bien que le jeu mérite l’investissement lié, débuter le jeu en se faisant jeter les DLC au visage est plutôt gênant.

Dirt Rally 2.0_Season_One_Stage_One_Skoda_Fabia_Monte_Carlo_Jeu de course automobile rallye Koch Media

Mais finalement peu de modes de jeu

Quand on rentre dans le cœur de Dirt Rally 2.0, c’est à dire les modes de jeu solo, on se retrouve face à des championnats à priori limités. En effet, vous ne trouverez que deux types de championnats. Le rallye classique et le rallye cross. Ces deux types de compétition sont bien séparés et contiennent chacun des sous catégories propres.

Et sur ce point on est servis. Avec sept catégories de véhicules disponibles, vous pourrez goûter aux joies du rallye et du rallye cross des années 70 à nos jours.

Le nombre total de véhicules disponibles hors DLC est assez faible (comptez en moyenne trois par catégorie) mais la maîtrise de chacun est un merveilleux challenge.

Cependant, avec seulement 6 destinations disponibles pour les épreuves de rallye classique et les 8 circuits de rallye-cross, le tour du monde est rapidement fait. Mais après tout, on est là pour devenir des pros de la conduite. Donc avoir peu de variété dans les milieux traversés est aussi une bonne solution pour s’entraîner et progresser.

Le plaisir d’une conduite exigeante

Et voilà, le point critique du test de Dirt Rally 2.0 est arrivé. Nous allons parler de l’expérience de conduite. J’ai eu la chance de découvrir le jeu en avant-première lors du K-Day organisé en début d’année et j’ai pleuré. Imaginez vous, lancé sur un tracé sinueux sans aucune instruction et surtout assis dans un siège béquet avec un sublime volant à retour de force et casque immersif.

Tout cela paraît parfait. En fait, non. C’est même l’enfer pour un semi-débutant comme moi. Il faut maîtriser un minimum le jeu pour pouvoir se permettre une telle folie ou un tel plaisir.
Je ne dis pas que ce n’est pas un plaisir que de pouvoir maintenant jouer au jeu avec mon Logitech G29 à la maison. Mais sincèrement, le passage par l’entraînement à la manette a été salvateur.

Un jeu de course automobile ou de gestion ?

Dirt Rally 2.0 est tel un bon RPG à l’ancienne ou plutôt un bon survival RPG. Si vous voulez réussir, il faut apprendre toutes les ficelles et s’entraîner sans relâche.

Chaque surface sur laquelle votre véhicule posera ses roues devra être comprise et maîtrisée. Les glissades sur le gravier seront à proscrire dans la boue. Tout comme les freinages tardifs possibles dans cette dernière ou sur l’asphalte seront synonymes d’exploration des ravins sur les terres africaines ou de Nouvelle-Zélande.

Maintenant que je sais que les véhicules à propulsion arrière ne me correspondent pas, je tiens la route. Après des centaines de sorties de route, je maîtrise les graviers aussi bien que la boue et l’asphalte, et j’adhère réellement au jeu. Et enfin, je ne cherche plus uniquement à finir premier mais seulement à finir mon étape sans détruire ma voiture, alors mon équipe et mon portefeuille virtuels sont heureux.

Mais pour en arriver là, il m’aura fallu de nombreux tests, de nombreuses défaites (et un gros travail sur mon égo).

Une expérience obligatoirement variée

Dirt Rally 2.0 exige que le joueur maîtrise non seulement le terrain et sa conduite mais soit capable de se diversifier. Pourquoi ? Parce qu’il faudra apprendre à piloter chacun des bolides dont vous pourrez disposer. Cet apprentissage se vivra d’autant plus intensément que chaque spéciale réalisée avec un nouveau véhicule permettra de faire progresser la connaissance de votre équipe. Ainsi, vous pourrez accéder aux niveaux supérieurs de réglages du moteur et aux gains de puissance et de stabilité qui vous rapprocheront de la victoire.

Ce passage obligé est une des sources de satisfaction face au jeu. Nous ne sommes plus juste devant un jeu de course arcade où le véhicule le plus puissant est assuré de gagner mais où tout devra être pris en compte pour réussir à atteindre la première place du podium.

Un esprit d’équipe nécessaire

En effet, est la gestion de votre équipe compte parmi les éléments incontournables du jeu. Nous avons été habitués à ne jamais prendre en compte la gestion de notre équipe dans les jeux de courses classiques. Ici, il s’agit d’une des principales raisons de votre victoire.

Bien au-delà de votre copilote, que vous prendrez au sérieux car il n’y a pas de possibilité d’afficher le plans de la spéciale, les ingénieurs qui vous accompagnent à l’origine ou que vous recruterez au fil du temps seront une véritable force.

Chaque membre de votre équipe possède des caractéristiques propres et pourra évoluer moyennant quelques dizaines de milliers de crédits. Mais dans quel but ? Faciliter les réparations. Accélérer les temps de recherche des améliorations. Diminuer le temps de changement des pneus de votre véhicule. La liste des compétence des différents ingénieurs est riche et longue.

Il faut d’autant plus noter que vous ne commencerez qu’avec trois membres dans votre équipe qui pourra accueillir jusqu’à 7 membres. Chaque nouveau membre engouffrant quasiment à lui seul les crédits obtenus lors d’une saison complète de rallye, il faudra vraiment peser le pour et le contre de cette action.

DiRT_Rally_2_Alpine_Renault_USA Dirt Rally 2.0 Jeu de course automobile rallye Koch

Un jeu addictif à souhait

Et c’est ainsi que l’approche de Dirt Rally 2.0 change du tout au tout. Il y a tellement d’éléments à gérer que vous finirez par devenir un véritable chef d’équipe. Vous devrez faire attention à votre conduite pour réussir à gagner sans que les réparations ne vous coûtent plus que votre victoire. Vous devrez faire progresser votre véhicule et en acquérir de nouveaux pour votre prochain championnat ou pour accéder aux nouveaux défis aléatoires. Mais vous devrez aussi garder suffisamment d’argent pour développer les compétences de tous les membres du groupe.
J’aimerai vous donner une ligne de conduite, mais je ne la connais pas moi-même. Et c’est ça que j’aime.

Le jeu est réflexif, addictif et d’un réalisme qui reste cependant accessible. Cependant, malgré ces côtés positifs, il lui reste quelques défauts.

Une qualité graphique assez inégale

L’un des principaux reproches que je ferai au jeu c’est sincèrement son manque de cohérence graphique. Dirt Rally 2.0 est fluide, immersif et plein de vie. Mais à la seule condition de ne pas s’arrêter et de ne pas regarder certains revêtements.

De mon point de vue, les circuits de Pologne et des Etats-Unis sont les plus beaux. Les couleurs sont vives, les lumières intenses mais peu agressives, les forêts denses et les routes mouillées magnifiques.

Mais cela, c’est uniquement dans le cas où on ne traverse pas une route de terre après la pluie ou qu’on ne se confronte pas à cette pluie digne des jeux des années 90. Je ne parle pas des gouttes d’eaux et de la boue qui tacheront votre pare-brise et qui sont magnifiquement animés mais de ces trais hideux qui traversent la route. Je parle aussi de ces routes boueuses si lisses et sans vie qu’on se demande si la console a oublié de charger des textures ou si notre planète n’est en fait qu’un énorme œuf de pâque en chocolat.

Il en est de même pour la végétation et les roches des terres que l’on traverse lors de nos épreuves. Sur certaines comme celles en Espagne ou aux Etats-Unis, elle est détaillée et fine. Mais pour d’autres comme en Australie ou en Argentine, on se croirait revenu sur borne d’arcade à l’époque ou la licence portait le nom d’un défunt pilote de rallye.

Bien que cela reste acceptable pour des joueurs console, qui vont se concentrer sur le contenu du jeu au-delà de la qualité graphique limitée par la puissance de leur machine, c’est tout à fait inacceptable, au contraire, pour des joueurs Steam hyper exigeants et désireux de pousser le ray-tracing de leur carte graphique au maximum.

Des DLC trop présents

Le second et dernier reproche que je ferai au jeu est son esprit EA. Oui, ne pas avoir acheté le Season Pass n’empêche pas de profiter d’un jeu de qualité.

Mais se voir refuser l’accès à des épreuves dès notre troisième choix de course est plus que frustrant. Il en va de même pour les véhicules qui, même si on en a l’habitude, restent des éléments vitaux du plaisir de jeu. Et là où le vice est poussé à son paroxysme, c’est lorsque le jeu affiche la liste des mises à jour et vous indique que tout ce qui a été installé ne vous est pas accessible car dédié aux possesseurs du Season Pass. Tout cela laisse un léger goût amer pour un jeu qui possède pourtant tellement de qualités.

Un véritable jeu de compétition de rallye

Dirt Rally 2.0 est le jeu à posséder si vous êtes un joueur né avec un volant entre les mains, un joueur qui souhaite ressentir la pression d’un pilote membre d’une écurie ou tout simplement un joueur aimant les créations de qualité.

Comme beaucoup, mes premiers tours de roues catastrophiques m’ont effrayé. Mais je suis heureux et fier de me dire que même si je suis loin d’être un champion, je sais maintenant faire progresser ma carrière et piloter de manière virtuelle sur tous les continents.

Je ne tournerai pas le dos aux licences de pilotage arcade mais je tends les bras à Codemasters et je n’attends que l’extension qui me permettra de porter mon casque PSVR afin de retrouver l’immersion offerte par le précédent opus.

Jeu testé à partir d’une version Playstation 4 envoyée gracieusement par Koch Media.

Testeur multi plateformes (Playstation, Nintendo, MicrosoftXbox et PC). Addict à la Fantasy. "Cet homme est un bon à rien! Oui mais lui, il est au moins moyen en tout!"
Posts created 93

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut