Etrian odyssey artwork

Etrian Odyssey Nexus, J-RPG japonais exigeant et labyrinthes !

Salut les Kirbz ! Vous le savez, je suis friande de RPG, et outre Final Fantasy, de gameplays un peu plus japonais. C’est dans cette catégorie que se trouve Etrian Odyssey Nexus, sorti le 5 février 2019 sur Nintendo 3DS. Créé par Atlus et distribué en France par Koch Media, ce jeu est un jeu de rôle sauce dungeon crawler. J’avais déjà fait une incursion dans cet saga avec Etrian Odyssey 2 Untold: The Fafnir Knight, dont j’avais rédigé le test chez Je Geek Je Play. Est-ce que j’ai apprécié ce nouvel opus ? Vous le saurez en lisant la suite de cet article !

Etrian Odyssey Nexus, le pitch !

Avant d’aborder l’aspect scénaristique du jeu, il faut savoir que cet épisode est le 6e et dernier à paraître sur Nintendo 3DS. Aussi on pourra reprocher à Etrian Odyssey Nexus de ne pas proposer de scénario très étoffé. En effet, vous commencez le jeu en tant qu’aventurier random, membre d’une guilde à laquelle vous devrez très vite donner un nom en discutant avec Perséphone, la princesse de Maginia. Votre objectif principal sera d’explorer l’archipel de Lémuria où se trouve l’arbre sacré Yggdrasil. Elle vous confiera la réalisation de missions. Vous pourrez aussi vous occuper de celles des clients de la taverne de Kvasir.

Je vous entends déjà dire : « Ah ! Il y a comme une odeur de quêtes aller-retour ? » Oui, mais vous comprendrez pourquoi cela en vaut la peine plus loin dans ce test.
Pour commencer, êtes-vous plutôt prudent ou téméraire (vantard ?)? Car il est temps de vous décider pour un niveau de difficulté : Pique-Nique, Basique, Expert ou Héroïque.

Créer son équipe avec difficulté

Après avoir voyagé jusqu’à Maginia, vous avez un rencart formel avec Mueller à l’ « Explorers Guild ». Le but ? Créer votre première équipe composée de  cinq aventuriers. L’épisode Nexus se voulant être un hommage à la saga Etrian Odyssey, on y retrouve vingt classes : dix-huit classes issues des précédents jeux, la classe « Héros » inédite et enfin, la classe « Vampire ». Cette dernière est cachée et assez difficile à obtenir, mais avec des boosts très intéressants. Chaque classe a ses spécificités : armes et accessoires équipables, style d’attaque et de défense ainsi que compétences. Par exemple, la classe « Héros » utilise les épées et les boucliers, et peut gérer l’attaque comme la défense en première ligne. D’ailleurs voici une vidéo de présentation :

Aussi il vous sera sûrement difficile de faire un choix tant vous aurez envie de tester toutes les possibilités. Cela le sera encore plus à l’heure de choisir la sous-classe de vos personnages, après avoir passé la moitié du jeu. En attendant, veillez à la diversité des rôles dans votre équipe. On sait tous qu’une équipe remplie seulement, par exemple, de mages, est vouée à l’échec (à mon grand regret, moi qui les aime tant) .

Une fois un aventurier choisi, vous devez choisir son design, et, partie la plus kiffante, personnaliser son look. Et autant vous dire que cette étape est poussée : couleur de cheveux, de peau, d’yeux ainsi que sa voix. Il ne vous reste plus qu’à nommer ce futur représentant de votre guilde et répéter l’opération quatre fois.

Se déplacer en un instant

Tout comme les précédents épisodes de la saga, le système de déplacement dans Maginia est simplifié. Vous n’avez qu’à sélectionner l’endroit souhaité et le tour est joué !

Vous pourrez vous balader dans les lieux suivants :

  • L’Auberge « Lady Of The Lake » : Vivian (vous aurez noté la référence à une légende arthurienne célèbre) accompagnée de son chat Merlin, est la gérante somnolente de cet endroit où vous pourrez dormir et sauvegarder votre partie. Attention toutefois à votre portefeuille, car le prix augmente à chaque fois que vous profiterez de cet antre de la paresse.
    Vivian offre aussi la possibilité de stocker des objets.
  • La Boutique « Napier’s Firm » : Napier est jolie mais elle est dure en affaire. Sans elle impossible de progresser. Sa boutique vous permettra de vendre les matériaux et objets que vous récupérez en tuant des monstres.
    Ces ventes débloquent de nouveaux équipements, toujours plus forts mais toujours plus chers. De plus, pour acheter ces équipements, vous devez posséder les matériaux nécessaires.
    Napier peut aussi améliorer vos armes, ce qui les rendra bien plus puissantes. Il vous faudra là aussi les composants nécessaires.
    Vous saisissez maintenant l’utilité du farm intensif dont je vous ai parlé en introduction à ce test ? Il est indispensable pour progresser dans l’aventure.
    De plus vous pourrez acheter des objets de soin et de support. Un conseil achetez toujours plusieurs « Ariadne Thread », équivalent de la Corde Sortie des jeux Pokémon. Vous en aurez très très vite besoin.
  • Le Bar « Kvasir’s Tavern » : cette taverne est tenue par le chaleureux Kvasir’s. Vous y rencontrerez des poivrots, mais surtout des clients qui ont besoin de vos services en échange de récompenses utiles.
  • Le QG des Guildes « Explorers Guild » : Mueller est le maître ce lieu. C’est là où vous « recrutez » vos aventuriers et organisez vos équipes.
  • Le QG des Expéditions « Expedition HQ » : Tenu par la princesse Perséphone, c’est elle qui vous donne les quêtes principales du jeu, qui consistent surtout à explorer le monde en sauvant plusieurs soldats ou autres PNJ en détresse, perdus dans les labyrinthes. Vous lui ferez aussi un rapport des objets et monstres découverts, en plus des cartes des labyrinthes, sur lesquelles je vais revenir plus bas.
  • Le Ponton « World Map » : cette zone vous donne accès à la carte du monde et vous permet de vous rendre où bon vous semble en un coup de stylet.

Devenir cartographe de labyrinthes

Et voici venir LE gros morceau du jeu qui m’y a rendue accro : la cartographie des labyrinthes. En effet, tout au long de votre exploration à la première personne, impossible de s’en sortir vivant sans garder une trace des 24 dédales du jeu (dont 10 à étage unique et riches en ressources).

Couleurs et multitude de symboles, les outils à votre disposition sont nombreux pour détailler les cartes de la façon la plus précise. Ceux des points de farm et des raccourcis cachés (salvateurs) sont interactifs pour vous permettre de savoir s’ils sont utilisables ou pas. Si vous avez la flemme de tout faire, vous pouvez activer le mode automatique, mais la satisfaction de compléter soit même la carte sera moins savoureuse.

Cette partie est très importante, non seulement pour vous repérer, mais également pour vos rapports à Perséphone, qui saura vous gratifier. Et croyez moi, vous voulez ces récompenses, surtout quand il s’agit d’argent. On pourra cependant reprocher au jeu de reprendre à la quasi identique huit labyrinthes qui existaient auparavant.

Enfin, pendant vos explorations, vous serez souvent accompagnés de PNJ récurrents comme Marco et Oliver, ou encore la soigneuse Birgitta. Ces PNJ vous aideront à leur manière lors de votre périple.

Se battre avec modération

Pendant votre exploration des labyrinthes, la jauge de rencontre des monstres se remplira petit à petit, passant du vert tendre au rouge agressif. Arrivée à ce stade, la baston est imminente, avec des groupes allant de un seul à cinq monstres ! À l’instar de Pokémon, certains monstres apparaîtront en version « shiny ». S’ils ne fuient pas, tuez les car ils confèrent un bonus d’expérience ce qui n’est pas négligeable.

Sachez que les premiers combats sont ardus. Donc focalisez vous sur des monstres seuls ou en duo, pour gagner vos premiers matériaux à revendre et vos premiers points d’expérience. Sinon….fuyez !L’expérience vous permettra de monter de niveau et d’obtenir des points à répartir dans votre arbre de compétence. Un étape vitale pour avancer dans Etrian Odyssey Nexus.

En dehors des monstres classiques, de plus gros bestiaux nommés FOEs viendront pimenter votre balade. Bien plus forts et résistants. Ils ont un schéma de déplacement (pattern) bien défini, donc évitez de croiser leur route tant que vous ne pouvez pas les battre. Faites très attention car ils peuvent aussi se joindre à une bataille proche d’eux, attirés par la perspective de votre mort. Réjouissant, non ?

Pour finir, chaque donjon possède son boss attitré, mais pas d’inquiétude sa difficulté est raccord avec votre avancée dans le jeu.

Concernant le système de combat, le jeu vous propose du bon vieux tour par tour. Vous devrez utiliser toutes les compétences de vos personnages de façon stratégique pour vous en sortir.

Aussi, quand la jauge est à 100%, pensez toujours à activer le « Force Boost » de vos combattants pour les améliorer pendant 3 tours. Une fois le « Force Boost » activé, votre « Force Break » sera disponible. Il s’agit d’une compétence puissante mais qui ne peut être lancée qu’une seule fois par excursion dans un labyrinthe. La jauge du « Force Break » se rechargera plutôt lentement, donc jouez finement vos combats.

Chacun des monstres est affilié à un élément (feu, glace ou foudre). Cela les rend vulnérables, de façon basique, à un autre élément. De même, certains seront plus sensibles aux attaques physiques ou magiques. Vous pouvez connaître leurs faiblesses à tout moment pendant le combat.

Comme tout RPG, vous pourrez subir ou infliger des altérations d’état. Donc attention à avoir un allié soigneur ou des objets de soin.La stratégie tient donc une place de choix dans cet opus. L’option de combat automatique ne présentera que peu d’intérêt, sauf si vous êtes kamikaze ou en session de farm sur des monstres faibles.

Dans tous les cas ne soyez pas trop présomptueux ou gourmand, sous peine de Game Over. Si cela arrivait malgré tout, vous pourrez recommencer une fois là où vous en étiez dans le labyrinthe. Mais en cas de deuxième défaite pendant l’exploration en cours, vous serez reconduit à Maginia, et devrez retourner sur les lieux. Fort heureusement, vous ne perdrez pas d’équipement, ni d’objets ni d’argent.

Une amélioration continue nécessaire

Vous l’aurez compris, Etrian Odyssey Nexus, tout comme ses prédécesseurs, est un jeu exigeant et il sera inévitable de progresser au delà des classiques améliorations de statistiques accompagnant les montées de niveau.

Un équipement salvateur

Le moyen le plus simple d’améliorer votre équipe sera d’acheter de nouveaux équipements chez Napier. Chaque classe peut équiper certaines armes, vêtements ou accessoires. Vous pourrez voir directement l’amélioration procurée sur l’écran des caractéristiques vos personnages. Vous pourrez jouer sur les points suivants : force, intelligence, vitesse, sagesse, agilité, chance, attaque, attaque magique, défense et défense magique.

Comme j’en parlais plus haut, il vous sera impossible de débloquer un meilleur stuff sans récolter ni vendre de matériaux. Cependant, vous ne pourrez pas acheter tout en un seul achat, car comme dans la vie réelle, se procurer des vêtements de qualité a un coût. Et vous devrez prioriser certaines statistiques afin d’équilibrer votre personnage ce qui influencera sur l’efficacité de vos compétences.

Des skills toujours plus utiles

Optimiser vos statistiques seules reste inutile si vous ne progressez pas dans votre arbre de compétences. Celui-ci est divisé en trois catégories : novice, vétéran et maître. Les compétences d’une catégorie ne peuvent être débloquées qu’en améliorant celles d’une catégorie précédente.

Comme dans les précédents opus, il y a deux sortes de capacités : passives (comme le taux de drop de matériaux, par exemple) et actives à utiliser en combat ou hors combat (par exemple, pouvoir diminuer son taux de rencontre des monstres sera très relaxant).

Une belle patte graphique

On distingue deux niveaux de designs : celui des lieux de ville ou dialogues et celui des labyrinthes. Le character design est assuré par Yuji Himukai. Il est d’un style « manga » fin, détaillé et donne une vraie personnalité aux personnages, que ce soit vos héros ou les différents PNJ actifs ou passifs du jeu.

Les monstres sont conçus par Shin Nagasawa, et nombreux : plus de 250 créatures à combattre (ou à fuir selon votre degré de courage) sont présentes dans les labyrinthes que vous arpenterez. Globalement l’univers d’Etrian Odyssey est foisonnant et coloré, et même si je trouve que dans le labyrinthe le rendu 3D plus grossier que le rendu 2D, il reste agréable.

Enfin comme dans beaucoup de jeux sortis sur Nintendo 3DS, l‘usage de la 3D stéréoscopique est anecdotique. On a une petite impression de profondeur mais rien de transcendant. Dommage pour cette innovation qui a été boudée par la majorité des titres de la console.

Musique Maestro !

Compositeur attitré de la saga, c’est sans surprise que Yuzo Koshiro a travaillé sur la bande sonore d’Etrian Odyssey Nexus. Le thème principal est épique, mettant en exergue l’aspect aventure de la saga. Piano, guitare et violons voire chœurs seront à l’honneur pour les morceaux relaxants attitrés des zones de la ville de Maginia, la carte principale ou les labyrinthes. Les boss quant à eux sont gratifiés de morceaux plus dynamiques, à tendance rock, où les notes de synthé, de guitare électrique ou de basse s’en donneront à cœur joie. L’ensemble accompagne harmonieusement votre épopée.

Concernant les voix, le jeu offre un doublage japonais, ce qui rend l’expérience authentique, et entièrement sous-titré en anglais.

La Geek VS Etrian Odyssey Nexus

Etrian Odyssey Nexus m’a attirée pour son gameplay si particulier : l’exploration de labyrinthes à la première personne. Mais cette façon de jouer passionnante ne conviendra pas à tous : si vous n’êtes pas persévérant, passez votre chemin.

Au premier lancement, la cinématique m’a enchantée, mais malheureusement ce sera la seule (on est loin d’un Professeur Layton). De même le scénario est plutôt light et nos personnages n’ont pas d’histoire propre, ce qui n’est peut pas être imputable à la création de ses aventuriers, car Dragon Quest IX développait son scénario autour du héros qu’on créait. De plus, le sous-titrage en anglais pourra rebuter certains joueurs, qui passeront à côté d’un jeu qui en vaut pourtant la peine.

Je suis loin d’être une experte de la saga Etrian Odyssey, aussi je ne saurai pas être objective par rapport aux anciens opus. En revanche, j’ai pris beaucoup de plaisir avec Etrian Odyssey Nexus, dont la durée de vie est énorme : entre les différents labyrinthes, la recherche de tous les équipements ou accessoires, le développement à 100% de son équipe et le test de toutes les classes, on atteint facilement la centaine d’heures. De plus, j’ai été séduite par ses graphismes chatoyants voire très poussés dans le détail : le character design est proche de l’illustration de type artbook. Et sa bande-sonore tantôt détendue, tantôt épique voire sombre fait bien passer le tout.

Même si la Nintendo Switch accueillera sûrement le prochain épisode, la Nintendo 3DS en a encore dans le ventre. Etrian Odyssey Nexus le prouve en rendant un bel hommage à sa saga avec son contenu plus que généreux ainsi que son ambiance musicale et graphique agréable.

Jeu testé à partir d’une version Nintendo 3DS envoyée gracieusement par Koch Media.

Née en même temps que Zelda et toujours en quête de découvertes vidéo-ludiques, high tech et lifestyle geek, j'aime partager mes trouvailles et expériences. " Quand je joue à ma console je vois la vie en rose "  
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