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Metro Exodus, FPS d’horreur réaliste dans un monde post-apocalyptique

Il y a des jeux que l’on recherche et des jeux qui nous trouvent. Metro Exodus, sorti le 15 février 2019 sur PlayStation 4, Xbox One et PC fait partie de ces jeux qui viennent vous chercher sans aucune retenue. Le FPS de 4A Games, inspiré du roman Metro 2035 de Dmitry Glukhovshy, poursuit le voyage entamé lors des épisodes précédents. Il vous propose aussi une sérieuse dose d’action et surtout de réflexion sur la condition humaine.

La fin du voyage ?

Metro Exodus est le dernier épisode en date de la saga vidéo-ludique Metro débutée avec Metro 2033 sur PlayStation 3 et Xbox 360. Il s’agit aussi de la dernière adaptation de la saga de romans du même nom. Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de la saga, résumons la situation.
Artyom, le protagoniste principal de l’aventure, a grandi dans le métro moscovite. Ce jeune homme n’est pas un simple SDF mais un des rares survivants de la guerre nucléaire mondiale qui s’est déclarée en 2013 dans son monde.

Le premier roman ayant été écrit en 2003, les chances qu’aucune troisième guerre mondiale mais surtout nucléaire survienne étaient encore très élevées.

Une humanité détruite qui tente de survivre

Lors de ses premières aventures, nous avons découvert le parcours d’Artyom à travers le métro et surtout la survie dans un monde post-apocalyptique. Le monde à la surface a été totalement ravagé et de nouvelles formes de vie se sont développées et tentent de se débarrasser de l’espèce qui les a engendrés, les êtres humains.

Pour continuer à subsister en ce monde, les humains doivent donc s’organiser dans les réseaux souterrains du métro pour maintenir un semblant de civilisation, tout en envoyant des forces spéciales à la surface pour ramener le peu de choses ayant survécu aux bombardements et aux radiations.

Après avoir rempli la mission périlleuse de traverser le métro pour remettre un message qui lui avait été remis par « Hunter » à l’état-major du métro, Artyom a réussi à intégrer cette élite. Dirigée par le colonel Melnik, l’équipe dont fait partie Artyom comprend cinq membres hétéroclites dont Anna, la fille de Melnik et femme d’Artyom.

Un parcours difficile

Lors des premiers épisodes de la saga, Metro nous a présenté le poids qui pesait sur les épaules d’Artyom depuis le fameux jour où avec ses jeunes amis, Artyom a ouvert un passage vers la surface laissant l’opportunité aux noirs d’envahir la station VDNKh.

Au delà de ce lourd secret, Artyom possède deux caractéristiques qui le rendent exceptionnel. Il est capable de « sentir » le métro et d’échapper en partie à la folie qui envahit les gens qui tentent de passer entre certaines stations. Une seconde caractéristique a permis malgré lui à Artyom de devenir un sauveur de l’humanité et en même temps la source d’extinction des noirs. Cet humain est le premier avec lequel cette nouvelle forme de vie est en capacité de communiquer.

Coupé d’un monde pourtant si proche

Ceci est un des aspects les plus intéressants des jeux et romans de l’univers de Metro : la capacité à communiquer. En parcourant le métro, on découvre les transformations qui s’opèrent sur la psyché humaine et tous les travers qui pourraient en ressortir si nous nous retrouvions coupés du reste du monde.

Dans les précédents épisodes, Artyom apprenait à écouter les autres et à affronter ses peurs dans le but de trouver la terre miracle qui pourrait avoir échappé au cataclysme et y mener ses compatriotes.
Mais ce rêve est-il réaliste dans une société qui s’est transformée, déformée par l’isolement ? Un seul homme peut-il porter cette mission sur ses épaules ? Existe-t-il d’autres survivants à la surface ? Et si par miracle tout cela était possible, les hommes sont-ils encore dignes de régner sur la surface ?

Une réflexion sur le genre humain

Guerre, racisme, esclavage, religion, manipulation et surtout peur sont les sujets que vous retrouverez dans ce nouvel épisode. Et bien que les réflexions et analyses de la psychologie humaine aient été moins flagrantes dans les jeux que dans les livres, Metro Exodus reprend parfaitement les thèmes chers à l’auteur sans en détériorer l’essence.

Dmitry Glukhovshy ne semble pas à ce jour prévoir de suite aux aventures d’Artyom (n’allons pas spoiler pourquoi) ce qui nous laisse encore quelques questions et réflexions à explorer.
Mais tout comme les joueurs pourront le découvrir avec les premiers DLC du jeu, l’univers de Metro est loin d’être limité à un seul protagoniste et les réponses à nos questions pourront être explorées.

Un petit goût de résistance

Sujets déjà bien abordés dans les épisodes précédents, l’organisation de la résistance et surtout les causes de déclenchement des révolutions sont abondamment repris dans Metro Exodus. De la résistance menée par une personne à la création de groupes révolutionnaires, toutes les souches de la résistance sont représentées sur les terres de Metro Exodus.

Chaque nouveau groupe d’individus rencontré possède son histoire, ses réussites et ses échecs. Oui, il est nécessaire de passer un peu de temps avec les PNJ pour réellement s’attaquer aux problématiques de chaque groupe. Mais une fois qu’on commence à découvrir leur histoire, on ne peut plus les lâcher.

De plus, Artyom reste un homme dont l’esprit continue d’évoluer selon son environnement et vos actions s’adapteront selon les cas.

J’ai particulièrement apprécié le passage dans le désert qui est un énorme clin d’œil à l’univers post-apocalyptique de Mad Max : Russie, dérèglement climatique, bombardements nucléaires…Dans cet environnement vous serez vraiment décisionnaire de vos actions. Soit vous traverserez ce désert en moins de deux heures et laisserez les forces en place tranquilles, soit vous mènerez une révolution et libérerez la population du totalitarisme et de l’esclavage.

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Les mots d’Artyom en début de jeu sont trop peu répétés mais n’oubliez pas que votre objectif est de sauver toutes les vies humaines. Un précepte à ne pas oublier tout au long du jeu si vous souhaitez obtenir la « bonne » fin de l’aventure. Personnellement, j’ai préféré la « mauvaise » fin qui porte beaucoup plus de messages humanistes et de réflexions tout en correspondant totalement à l’univers sombre du métro.

Un FPS pour tous ?

Metro Exodus est un First Personnal Shooter dans la pure tradition du genre. Il existe deux modes de jeu qui s’adaptent à votre style. Le mode Survie vous donnera l’impression de rejouer au très bon The Last of Us tandis que le mode Spartiate vous permettra de vous défouler comme dans un Halo ou un Borderlands.

Et pour plaire à tous les joueurs, Metro Exodus propose plusieurs niveaux de difficulté selon le gameplay qui vont du parcours de santé à l’art de la survie dans un environnement qui ne souhaite qu’une chose, votre mort.
Même les joueurs qui apprécient plus particulièrement les jeux d’exploration et ayant comme moi une collectionnite aiguë, Métro Exodus est une expérience à réaliser. Le nombre de combinaisons et d’éléments à collecter pour vos armes et votre équipement est assez impressionnant, combiné fait que vous ne puissiez pas les acheter. Cela titille notre esprit d’explorateur et de collectionneurs cherchant à obtenir le meilleur des équipements pour notre personnage.

Oui mais non.

Si vous n’êtes pas un habitué des longues sessions de jeux, vous pourrez vous contenter d’effectuer une ou deux missions de temps à autre sans soucis. Il faut tout de même compter une bonne demi-heure par mission si vous prenez le temps d’explorer et d’écouter les PNJ.

Par contre, s’il s’adresse à la majorité des types de joueurs, il ne faut pas oublier que Metro Exodus est un jeu d’horreur. Donc même s’il n’y a pas de gerbes de sang vous explosant au visage en continu (si on occulte le fait que certains monstres prennent un malin plaisir à vous cracher leur acide au visage), le jeu est très violent pour l’esprit. Vous croiserez plus de restes humains brûlés, irradiés, congelés, désintégrés que d’organismes vivants. Vous rencontrerez l’humanité sous ses formes les plus sombres. Il est clair que Metro Exodus n’est pas un PEGI 18 pour rien.
Mais n’oubliez pas que votre but reste de sauver cette humanité que vous serez parfois amené à détester. Et dans ce cas, il est préférable de rester discret.

Artyom, un Snake malgré lui ?

Comme je l’ai indiqué précédemment, le seul moyen d’obtenir la bonne fin du jeu est de faire preuve d’humanité. Et pour cela, deux points sont importants.

Le premier est de réaliser les missions secondaires fournies par les membres de votre équipe tout au long du voyage. Une chose aisée car les missions sont simples (si vous gardez toujours un cocktail Molotov sur vous). Et elles permettent aussi de récupérer des éléments complémentaires concernant l’histoire de chacun.

La seconde partie est un véritable défi. Afin d’assurer la survie des membres du groupe vous devrez épargner toutes les vies humaines. Ce qui se traduit le plus souvent par réaliser les missions principales de manière totalement furtive.

Vous voilà donc plongé en plein Metal Gear Solid dans la peau d’un Snake devant traverser de nombreuses bases adverses. Le joueur a tout de même la joie de pouvoir se lâcher sur les monstres tel un Joel de The Last of Us. Et tout comme pour ce dernier, la boîte de conserve s’avère être votre plus grande amie.

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Si vous vous essayez à l’obtention de la bonne fin, je vous conseille vraiment de prendre la difficulté minimale. Les humains que vous devrez éviter ont une excellente vision de près comme de loin? De plus, ils ont une forte tendance à débarquer sur votre route en sortant de nulle part. Et vous devrez parfois enchaîner les zones d’infiltration sans aucun répit.

Le répit est d’ailleurs une chose que vous ne connaîtrez pas tout au long du jeu même si certains passages peuvent paraître (volontairement) longs. Mais ce sont des moments importants qui font partie de l’ambiance du jeu. Tout comme la musique qui vous accompagnera.

Une bande son folklorique

Un élément que j’ai adoré dans Metro Exodus est sa bande son. Nous sommes dans un univers post apocalyptique nous présentant une humanité qui a laissé ses racines disparaître et surtout dans un monde où émettre un son peut signifier notre mort. Il serait donc compréhensible que la bande son du jeu soit vide ou composée de musiques indescriptibles. Metro Exodus brille par sa réussite totalement inverse.

Alors en effet, nous retrouvons des musiques d’ambiance dignes des meilleurs films d’horreur, simples et efficaces. Mais celles-ci existent pour les véritables confrontations avec la solitude du métro ou les affrontements avec les Noirs.

Mais quel plaisir de se remémorer l’ambiance de l’Aurora alors qu’Artyom ou Stephen nous interprètent des morceaux tels que le chant des survivants. La musique est produite par les vivants et pour les vivants. Je vous conseille par ailleurs de jouer avec la radio de l’Aurora pour entendre quelques morceaux de notre époque. Ceux-ci seront dans le contexte assez amusants à entendre.

Metro Exodus, le Fallout 76 qu’on attendait ?

Comment parler de la saga Metro sans parler de son éternel adversaire Fallout ?

Les deux offrent un univers gigantesque et captivant. Les deux vous offrent un monde post-apocalyptique des plus poussé. Metro Exodus offre cependant une vision bien plus sombre et, pour ma part, réaliste de l’apocalypse nucléaire.

L’histoire principale et les diverses quêtes annexes sont palpitantes. Elles nous plongent dans un monde si proche du notre qu’il ne nous semble totalement familier et réaliste. Et parce que nous arrivons à la fin de cet article, je vais me permettre certains spoils, vous êtes avertis.

J’ai adoré les retournements de situation rencontrés lors de chacune des saisons. La joie ressentie lors de l’annonce du mariage contrastée avec l’arrivée de la maladie. J’aurai aimé accompagner un peu plus l’esprit d’Artyom dans l’exploration de la ville morte.

Comme je l’ai dit, je ne suis pas un grand fan de FPS mais Metro Exodus, dernier opus de la saga Metro, est un titre que je suis heureux d’avoir exploré avec le même plaisir que les livres. En clair, une belle réussite là où la saga Fallout n’a pas réussi son pari.

Jeu testé à partir d’une version Playstation 4 envoyée gracieusement par Koch Media.

Testeur multi plateformes (Playstation, Nintendo, MicrosoftXbox et PC). Addict à la Fantasy. "Cet homme est un bon à rien! Oui mais lui, il est au moins moyen en tout!"
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