Caligula Overdose RPG Koch Media Furyu Kashiwaba Kotono

The Caligula Effect : Overdose ; utopie virtuelle ou cauchemar numérique, à vous de choisir !

Le studio japonais FuRyu nous offrait en 2017, sur Playstation Vita, le J-RPG The Caligula Effect. Le jeu se dotait de grands noms du genre (comme Tadashi Satomi qui a travaillé sur les premiers opus de la série Persona) et il a su faire son petit bonhomme de chemin sur la console portable. Deux ans plus tard, en mars 2019, c’est un portage du jeu original qui fait son apparition sur Playstation 4, Nintendo Switch et PC. Mais attention, FuRyu a bien pris soin d’ajouter pas mal de nouveautés à son soft, ce qui devrait ravir les fans de la première heure !

Bienvenue au Go-Home Club !

L’histoire ne perd pas de temps à se mettre en place. C’est la rentrée au lycée et vous devez faire un discours pour votre classe. Mais avant même de prendre la parole, les choses dégénèrent. Plusieurs élèves se mettent à glitcher (oui vous m’avez bien lu !) et vous allez vite apprendre que vous n’êtes plus dans le monde réel. Après quelques péripéties, vous allez faire connaissance avec le Go-Home Club, un club du lycée dont les membres sont tous conscients de la situation et font tout leur possible pour rentrer dans le monde réel.

Vous allez également croiser le chemin d’Aria. C’est une sorte de Vocaloïd de poche qui va éveiller chez les membres du club le Catharsis Effect, les dotant de capacités pour combattre au sein de ce monde virtuel. Désormais il vous incombe de retrouver « Mew » ou μ,la grande maîtresse des lieux, et de la vaincre afin de rentrer chez vous !

Caligula Overdose RPG Koch Media Furyu team Biwasaka Eiji

Un système de combat précis…

Parlons gameplay désormais. Comme tout bon J-RPG vous allez devoir vous battre… beaucoup ! Mais The Caligula Effect : Overdose a très bien pensé son système. S’articulant autour d’un système ATB (Active Time Battle), vous avez la possibilité de programmer jusqu’à trois actions par tour à vos personnages. Aspect intéressant, vous pouvez prévisualiser les actions et voir le résultat si elles venaient à toucher. Vous pouvez également gérer le timing de vos attaques.

Et c’est là où le système de combats prend toute sa finesse. Les actions de tous les personnages s’entremêlent pendant le combat. Certaines attaques dépendent de la condition des ennemis (en l’air ou au sol par exemple), une bonne planification vous permettra alors d’effectuer des combos meurtriers !

Il est important de noter que chaque personnage possède son style de combat et ses propres mécaniques de jeu. Une bonne stratégie sera la clé de la victoire sur les combats les plus ardus !

À noter qu’il est également possible de recruter n’importe quel habitant de ce monde virtuel. Leurs compétences étant les mêmes que les personnages principaux, on oublie très vite leur intérêt. Mais il faut reconnaître l’ambition d’une telle option, mettant alors presque 500 personnages sous votre contrôle !

The Caligula Effect Overdose système de combat fighting system RPG

…mais des donjons laborieux

Vous allez principalement évoluer au sein de donjons et force est de constater qu’ils sont longs et laborieux… Il s’agit là d’un des points un peu décevant du titre qui va nous imposer moult couloirs et détours pour compléter un donjon avant de commencer le suivant. On finit vite par se lasser, et au bout d’un moment vous aurez peut-être envie d’abréger en ne vous concentrant que sur l’objectif principal, quitte à éviter les combats.

Un visuel en demi teinte

Parlons du second point un peu décevant du soft (tout du moins pour la version Switch), les graphismes ! Les modèles 3D des personnages sont plutôt simplistes. Ils font pâle figure par rapport aux superbes artworks souvent mis côte à côte pendant les phases de dialogues ! Il en va de même avec les PNJ (Personnages Non Joueurs), qui sont malheureusement très semblables les uns aux autres ! Les environnements sont corrects mais en comparaison avec d’autres softs de la console de Nintendo, on ne peut s’empêcher d’en attendre plus. Cette fracture est encore plus évidente lorsqu’on voit également les cinématiques animées.

Mobius, royaume des Vocaloïds

The Caligula Effect : Overdose nous offre une bande-son très agréable, composée de nombreux titres Vocaloïd. Le jeu a su intégrer ses musiques au sein même de son scénario. Dans ce monde gouverné par des Vocaloïds, les chansons sont à l’origine de l’agressivité de ses habitants. L’immersion est d’autant plus forte que le joueur se retrouve à parcourir les donjons avec ces musiques, au même titre que les personnages le feraient dans le jeu. Pendant l’exploration, seule la mélodie se fait entendre, mais dès que l’on entre en combat, les paroles s’ajoutent et la musique augmente nous plongeant efficacement dans l’action. On peut se surprendre parfois à enclencher un combat pour entendre une nouvelle fois le refrain « catchy » ou le rythme endiablé de la chanson !

The Caligula Effect Overdose city ville

Un J-RPG c’est plutôt long, non ?

Si l’on parle chiffres, le scénario principal a besoin d’une bonne quarantaine d’heures pour être complété ! Mais ce serait une grave erreur de se cantonner à l’histoire principale sans se perdre dans les méandres des quêtes annexes.

Je l’ai mentionné plus haut, mais chaque PNJ présent dans le jeu peut être utilisé. Aussi, chaque personnage possède sa propre quête. Quoique répétitif, il faut reconnaître que cela allonge considérablement la durée du soft.

De plus, chaque personnage au sein du Go-Home Club a sa propre histoire et je vous encourage à la découvrir ! Vous pourriez en apprendre bien plus à leur propos via ce biais ! L’écriture des personnages est plutôt profonde et touche à beaucoup de problèmes humains (apparence physique, confiance en soi, ambitions, etc). Le jeu se plaît à nous emmener dans ces différentes névroses avec une écriture très forte et bien pensée. On savoure ces interludes et fatalement, on se rapproche des personnages.

The Caligula Effect : Overdose est un portage ? Oui, mais pas que !

Comme je vous l’ai dit au début de ce test, The Caligula Effect : Overdose est un portage du jeu original. Cependant, il contient son lot de surprises ! En effet, FuRyu n’as pas fait les choses à moitié : le choix possible d’un protagoniste féminin (et de ce fait de nouveaux dialogues), quatre nouveaux personnages, l’implantation d’attaques ultimes ou encore de nouveaux morceaux de musique.

Cerise sur le gâteau, un arc entier est consacré à l’équipe ennemie. En effet, très tôt dans le jeu, vous allez avoir le choix de rester au sein de Go-home Club et de poursuivre votre fuite de Mobius, ou bien rejoindre l’autre camp et défendre votre place dans ce monde illusoire et utopique aux côtés de sa créatrice et de ses généraux. Le jeu se dote ainsi d’un second scénario aussi complet que le scénario original. Et hop, ça double la durée de vie du soft !

Je recommanderai avant tout The Caligula Effect : Overdose pour sa richesse d’écriture et son ambiance qui lui donne une identité forte au sein de la communauté des J-RPG. Il faut cependant lui reconnaître quelques lacunes. Il reste un jeu sympathique avec un système de jeu complet et une rejouabilité conséquente avec son second scénario. Alors, allez-vous succomber à l’Overdose ?

Jeu testé à partir d’une version Playstation 4 envoyée gracieusement par Koch Media.

Geek transatlantique. Joue tout autant dans son salon que dans l'avion. Grand amateur de Rpg, Roliste. "Gaming before flight, Gaming after flight"
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