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Void Terrarium : The Last Tamagotchi

void tRrLM(); //Void Terrarium est un jeu comme je les aime. C’est un ovni qui marquera l’esprit des joueurs ayant mis la main dessus. Le jeu est développé par Nippon Ichi Software et distribué par Koch Media en France. Il est disponible sur PlayStation 4 et Nintendo Switch depuis le 10 juillet en version dématérialisée et depuis le 16 juillet en version physique.

Ce roguelike est un mix parfait entre Omega Labyrinth Life que j’avais testé en 2019 et The Last Of Us. Aussi Void Terrarium possède tous les éléments pour séduire un large public. Il sait aussi combler les attentes des amateurs du style roguelike.

Virus mon amour.

2020 est L’Année des virus : sortie de Dead Or School, de The Last Of Us Part II ou encore annonce de Resident Evil VIIIage sans parler de notre « cher » coronavirus. Ces titres ont en commun la masse de monstres qu’il vous faudra abattre afin de sauver l’humanité de l’extinction.

Dans Void Terrarium, l’humanité a disparu. Le monde est livré à lui-même et aux robots. Cependant il verra apparaître un héros inattendu qui pourra potentiellement nous offrir une chance de renaître.

Ne cherchez pas ici les tonnes d’hémoglobine ou les monstres purulents. La fin de l’humanité s’est déroulée sans destruction de masse.

Histoire des souterrains.

Les humains ont été condamnés à vivre sous terre à cause du développement d’un champignon mortel infectieux. De plus, aucun traitement contre ce champignon n’a eu le temps d’être développé avant que la surface ne soit totalement envahie. On retrouve donc des sujets communs avec The Last Of Us.

Toute la technologie a été tournée vers le forage et le plan de survie face à la contamination, comme dans Dead Or School. Les humains ont construit une machine capable de creuser seule des tunnels permettant aux colonies humaines de s’installer dans des zones non contaminées. Ainsi, les machines dessinent des plans complexes et de nouveaux quartiers souterrains tous les jours (d’où les donjons changeants). Mais au final tous les humains sont morts. Et les effondrements de tunnels font tomber les restes de la civilisation dans les déchetteries comme celle où notre héros débutera son aventure.

Le titre de Nippon Ichi Software nous met dans la peau de ce sauveur qui devra traverser des donjons aléatoires pour sauver la dernière « humaine ».

Une souris qui va changer le monde

Void Terrarium s’offre une trame originale et improbable. Mais surtout une histoire émouvante dans son dénouement.

Une souris ramène un robot à la vie au milieu d’un tas de détritus. Celui-ci cherche un sens à sa réactivation et ne sachant quoi faire, part explorer la décharge dans laquelle il a été réanimé.

Lors de son exploration, il réveille à son tour un mystérieux moniteur appelé FactoryAI. Cette intelligence artificielle n’a parlé à personne depuis 100 ans. Il a perdu toute raison d’exister car il contrôlait une colonie humaine souterraine et celle-ci a été détruite suite à un jugement altéré de la machine.

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Apprendre à nous comprendre

Il n’avait pas prévu que les humains voleraient dans les rations prévues pour leur survie. La machine ne les pas blâmés pour cet acte irresponsable. Mais les humains, fidèles à eux-mêmes, ont blâmé la machine de leur infortune. Ne pouvant les sauver, il les a fait disparaître (on ne sait pas réellement ce qu’il s’est passé). La machine s’est retrouvée seule et a failli disparaître.

Et nous voilà, petit robot gambadant mais ne pouvant pas parler (Link version robot ?) surnommé Robbie par cette entité (le super ordinateur). Et vous souhaitez sauver Toriko, l’enfant humaine que vous avez croisé. Vous recevrez toute l’aide de FactorAI qui souhaite réparer son erreur.

Voici votre mission, ainsi qu’un univers et une histoire poignante à découvrir.

Et pour ceux qui finiront le jeu, dites-moi en commentaires ce que vous avez pensé de la fin. Pour vous, est-elle heureuse ou non ? Seriez-vous un Robbie ou un Joel ? De mon point de vue c’est une fin extrêmement triste sachant qu’un certain twist m’avait laissé envisager une fin complètement différente.

Void Terrarium : morale et humour

FactorAI possède un humour noir assez proche de Glados. Qu’il s’agisse de se moquer des machines, des humains et de leurs pratiques ou de lui-même, il envoie toujours une pique simple mais efficace. Un pur plaisir.

Et dans le même temps, cette IA nous dresse un bilan assez réaliste de l’humanité et de ses défauts. Qu’il s’agisse des actes qui ont mené à notre disparition ou de nos besoins personnels, il trouve toujours les mots qui touchent. Peut-être que c’est un point de vue personnel uniquement lié à la situation actuelle. Mais j’ai souvent pu comparer ses paroles à notre réalité. Il faut juste lire entre les lignes et saisir les doubles-sens.

Un mix de RPG aux petits oignons

Void Terrarium est un roguelike/RPG comme l’étaient Azure Dream (PSX), The Binding of Isaac : Rebirth (toutes plateformes) ou encore Omega Labyrinth (PS4 et Nintendo Switch). C’est-à-dire, un jeu dans lequel vous allez explorer des donjons à en perdre la tête. Et surtout, dans le jeu, la montée en niveau se fait à partir du niveau 1 à chaque nouvelle entrée dans un donjon. On garde juste une attaque spéciale à chaque nouveau donjon. Il est aussi possible d’en acquérir d’autres de façon aléatoire en montant de niveau.

L’objectif est de réussir à accumuler des ressources à chaque exploration afin de créer des objets pour le terrarium de Toriko. Et ceci dans le but d’obtenir des boosts de compétences et capacités de base offerts à la première fabrication de ceux-ci. Ainsi, notre petit Robbie peut gagner en puissance dès le début du donjon.

Je ne sais pas vous, mais ce système est juste le meilleur moyen de me garder accroché à mon écran pendant des heures.

Une évolution presque totalement aléatoire ….

Un des coups de maître de Void Terrarium est de proposer un système de développement du personnage quasiment aléatoire. Chaque montée de niveau ne se traduit pas uniquement par une augmentation de vos caractéristiques de base (vie et force).

À chaque niveau obtenu, le jeu vous permet de choisir entre deux capacités ou compétences. Celles-ci sont prises au hasard parmi la monstrueuse liste de compétences et caractéristiques à augmenter. Chacune d’elles possède un niveau de rareté allant de 1 à 5 étoiles. Nous n’avons absolument aucune explication sur la manière dont sont sélectionnés les éléments dans la liste et les actions à mener pour faire apparaître les plus rares.

Donc il n’existe aucune linéarité dans votre potentielle évolution.

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… et un peu de stratégie.

Pour ne pas décourager tous les joueurs, Void Terrarium intègre des éléments permettant de manipuler le hasard. Il existe des méthodes permettant de diminuer le risque de tomber sur des capacités inutiles ou de louper une capacité nécessaire.

Il s’agit d’éléments de développement de Robbie qui permettent soit d’augmenter la chance de pouvoir faire deux choix lors de la montée de niveau. Soit de vous proposer un troisième choix possible de compétence ou capacité. Soit encore de diminuer le taux d’apparition de compétences d’un certain niveau.

Dans le cas extrême, vous pouvez décider de supprimer certaines compétences ou capacités de la liste des choix si vous réussissez à fabriquer certains objets. Et vous pouvez même fabriquer des extensions qui permettront de disposer par avance de certaines techniques.

Une fois ces possibilités prises en compte, vous pouvez monter votre stratégie d’attaque des donjons. Mais pas seulement.

Sans oublier un choix de classe de personnage bien pensé

Composante de RPG complémentaire, il est possible de définir des classes (Knack) pour votre personnage. Elles sont cumulatives et permettent d’influencer le taux d’apparition des compétences. Je n’ai personnellement trouvé que 17 classes différentes mais il en existe peut-être bien plus dans le jeu.

Ces classes sont vraiment un atout supplémentaire selon le type d’exploration que l’on souhaite mener. On peut décider de prioriser son attaque et son énergie dans le cas d’une exploration ayant pour but d’obtenir un objet de quête. Ou de maximiser son inventaire et le drop rate des objets dans le cas d’une exploration axée sur l’obtention de ressources.

Attention à ne pas annuler vos effets bénéfiques en cumulant des classes opposées. Il est assez difficile d’annuler un effet bénéfique d’une classe mais il peut fortement diminuer.

Je ne sais pas quoi ajouter de plus pour vous convaincre que Void Terrarium a parfaitement intégré les bases des RPG.

Des graphismes simples « à l’ancienne »

Non, Void Terrarium n’est pas un triple A qui prouvera que votre console est une bête graphique. Ce n’est absolument pas ce qu’on lui demande. Ce qu’on recherche dans les roguelike comme Rogue Legacy ou The Binding of Isaac : Rebirth c’est un univers accrocheur.

Le pari est tenu et remporté haut la main. L’univers est graphiquement propre et soigné. Nous n’avons pas une débauche d’effets mais un beau jeu dont le style 2D s’accorde parfaitement à l’histoire qu’il présente.

Le choix d’un affichage extrêmement limité permet de se sentir confiné dans cette décharge souterraine. Les effets de lumière quasi inexistants accentuent la désolation ambiante. Les nuages de spore de contamination renforcent cette sensation. Ils sont plus ou moins denses en fonction du niveau de radiation du donjon. Couvrant ainsi votre champ de vision.

Et enfin, notre base, constituée pour moitié du terrarium de Toriko, est juste un exemple de poésie.

Animal Crossing édition terrarium

À l’heure où tout le monde commence à sortir de son île, Void Terrarium propose de vous mettre dans la peau d’un décorateur de terrarium, maison de la dernière humaine.

Et même s’il ne s’agit pas du sujet principal du jeu, on passe très facilement plusieurs heures à habiller cette habitation.

Dans les premiers donjons, nous récupérons des éléments basiques loin de pouvoir se faire plaisir. Caisses de stockage, lit formé de caisses avec un drap par-dessus, petites plantes certainement toxiques mais décoratives ou rochers.

En fin de jeu, nous pourrons avoir de la neige (objet du 150 ème niveau du donjon infini), une maison en forme de champignon, une lune (prendre le temps de se poser avec Toriko pour l’observer), des papillons ou encore des poissons ou un lit à baldaquin.

Bien entendu, le coût en ressources pour construire ces objets est extrêmement élevé. Surtout pour les plus rares. En sachant que ce sont les mêmes ressources que celles nécessaires pour l’achat de vos compétences complémentaires, améliorations de Robbie ou classes de personnages, le choix devient moins prioritaire.

En fin de partie, c’est surtout un très bon moyen de rallonger votre expérience avec plaisir. Je n’ai pas réussi à obtenir l’intégralité des objets à construire (il faut à minima atteindre le niveau 200 du donjon infini).

Toriko, le Tamagotchi humain

En plus de gérer son habitat, Robbie doit surveiller différentes constantes de Toriko. Ceci se fait à travers un petit écran en pixels situé en bas à gauche de votre HUD (informations présentes à l’écran).

Il faut s’assurer que Toriko soit assez nourrie en surveillant le nombre de cœurs restants. Toriko peut mourir de faim si vous partez trop longtemps en explorez sans revenir pour la nourrir. Ce qui signifie, lui donner des aliments plus ou moins intoxiqués et étranges. Cela va des insectes aux sortes de fruits jusqu’aux tentacules arc-en-ciel ou la viande mystérieuse.

Il vous faudra aussi surveiller l’apparition de petites crottes présentant le niveau de saleté dans le terrarium. Vous pourrez soit utiliser de l’énergie dans les donjons pour envoyer quelque chose nettoyer tout ça. Ou passer vous-même le balai lorsque vous êtes dans le terrarium (ne dépense pas d’énergie).

Enfin, Il faudra aussi faire attention au niveau d’ennui de Toriko. Si une note de musique apparaît alors il faudra prendre le temps de jouer avec elle à distance. Cette dernière contrainte est celle qui m’a le plus déçu. On ne fait que choisir une direction et Toriko est heureuse. Je pense que cela respecte bien l’esprit TamagotchiMais on aurait aimé un peu plus d’interactivité.

Void Terrarium : la musique d’un monde qui s’éveille.

Je parle rarement des musiques des jeux comme un point important. Mais dans un roguelike il est primordial que la musique qui vous accompagne soit bien construite.

Dans Void Terrarium, la musique est un élément complet du décor. Le jeu propose une musique majoritairement poétique et douce qui saura disparaître pour laisser place à l’exploration.

Même les bruitages donnent un aspect doux et attendrissant à l’univers hostile qui nous entoure. J’ai été souvent surpris de me souvenir qu’il y avait une musique qui m’accompagnait lorsque celle-ci s’accélérait en réponse à l’activation de certaines capacités ou lors de moments critiques.

J’espère faire bientôt partie des chanceux qui pourront écouter la BO du jeu sur CD.

Une progression à deux vitesses

Void Terrarium propose une difficulté qui s’accroît au fil des entrées et sorties des donjons. Rien d’anormal à priori.

Cependant, Toriko vous posera le plus de soucis dans la première dizaine d’heures de jeu. FactorAI vous contactera de manière aléatoire lors de votre exploration pour vous demander de rentrer en urgence à la base. Toriko est à chaque fois confrontée à un nouveau mal (fièvre, déprime, invasion de champignons ou encore liquéfaction) ou un autre besoin primaire.

Vous serez obligé de sortir en catastrophe du donjon en cours. C’est souvent frustrant quand il faut s’attaquer à un gros donjon et que l’on doit en ressortir alors qu’on avait enfin une bonne pioche de compétences.

Arrivé à la fin du jeu, vous aurez tellement aidé Toriko à survivre que vous ne réussirez même plus à la rendre malade.

Dans le cas du donjon infini (qui peut ne pas être exploré), si vous avez assez d’objets et de skills puissants alors vous finirez par vous ennuyer dans ses plus de 200 niveaux. Je suis mort à l’étage 188 après presque toute une journée de jeu. J’ai pu découvrir que votre personnage ne peut pas dépasser le niveau 99. Mais je suis surtout mort sur une faute d’inattention à force de répétition.

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Des adversaires à stratégie variable

Certaines personnes n’ayant rien compris au genre roguelike vous diront que le jeu est répétitif et que les adversaires sont peu nombreux car nous avons seulement 33 types d’adversaires ayant chacun 3 déclinaisons. Pour moi, c’est déjà pas mal et se souvenir des spécificités de chacun n’est pas une garantie de victoire.

En effet, chaque déclinaison d’un adversaire aura sa spécialité pour vous tuer. Un adversaire basique comme le Bits, petit robot volant, ne craint pas les pièges au sol. Sa première évolution peut réaliser deux actions par tours (déplacement de deux cases ou déplacement plus attaque). Sa dernière évolution pourra réaliser deux déplacements et deux attaques par tour, ce qui est ravageur dans les tunnels où on ne voit pas à plus d’une case.

Le Roller, sorte de mine en forme de boule, vous inflige la moitié de ses points de vie restants après trois tours si vous êtes collé à lui. Il possède un ami le Robo qui lui ressemble énormément mais qui a des piques à la place des déclencheurs. Et celui-ci est beaucoup plus dangereux car il rend une portion des dégâts que vous lui infligez. Cette portion allant jusqu’à la moitié des dégâts quel que soit son niveau de vie. Ces deux créatures quasi-semblables à l’écran doivent être abordées avec des stratégies totalement opposées.

Voilà comment sur une erreur de jugement, après 188 étages, je suis mort bêtement en attaquant un Robo en croyant attaquer un Roller. J’étais devenu une arme de destruction massive. Le montant des dégâts alors reflétés étaient largement supérieur à mon niveau de vie. Erreur de débutant et d’inattention qui se paie cher dans un bon roguelike comme Void Terrarium.

Enter the void

Comme vous l’aurez certainement remarqué, Void Terrarium est un titre qui aura su me conquérir.

En effet, la prise en main est simple malgré la variété d’éléments de RPG à prendre en compte. L’histoire est prenante et nous suivons avec plaisir l’évolution des relations entre notre trio et un mystérieux protagoniste. J’aurai aimé une fin à la Zanki Zero qui aurait ouvert la voie à une suite.
L’univers du jeu est poétique. L’aspect graphique et l’ambiance sonore du jeu forment un savant mélange qui renforce le plaisir de jeu.

Si vous souhaitez compléter le jeu à 100%, la durée de vie du jeu est très élevée. Mais elle sait rester raisonnable et accessible si vous souhaitez uniquement découvrir l’histoire. Ou si vous voulez obtenir le platine même sur Nintendo Switch.

Enfin, le mode édition du terrarium de Toriko pourra vous offrir un second jeu dans le jeu. Mettant ainsi fin aux phases répétitives du jeu.

Void Terrarium s’annonçait comme un roguelike qui saurait nous captiver. Il a parfaitement rempli ces objectifs et nous pousse à en vouloir encore plus. Aussi, merci à Nippon Ichi Software et à Koch Media pour ce petit bijou.

Jeu testé à partir d’une version Nintendo Switch envoyée gracieusement par Koch Media.

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